Mouvements de populations et changements linguistiques : L'exemple du tchétchène, de l'ingouche et du bats
Abstract
Dans cette commnication sont exposées brièvement les hypothèses concernant l'origine des langues nakh puis l'exemple de trois communautés parlant chacune une des langues concernées afin de voir si l'on peut dégager des facteurs communs conduisant à la même évolution ou à une évolution différente. Les Bats et les Tchétchènes de Turquie présentent un certain nombre de points communs : faible taille de la population, forte densité du réseau social, société clanique fermée endogame. Leur langue évolue en privilégiant les changements externes du fait de leur bilinguisme généralisé. Les Ingouches présentent eux aussi une densité de population forte, une société fermée mais tant qu'ils sont monolingues, ils favorisent les changements linguistiques internes. Pour ces trois communautés, le changement de mode de vie est le point de rupture qui entraîne un relâchement voire une dissolution du tissu social, les poussant à renoncer en premier à la transmission de leur langue. Celle-ci étant avant tout perçue par les jeunes de ces communautés, comme synonyme de pauvreté et non comme une revendication identitaire.
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