PARCOURS DE TYPE PASSIF ET DE TYPE ANTIPASSIF EN BASQUE SOULETIN PARLE ACTUEL
Résumé
Beaucoup de chercheurs qui ont étudié la langue basque mettent plus ou moins nettement en doute l'existence même de diathèses, de parcours diathétiques diversifiés dans cette langue. On donne pourtant ici des exemples de parcours de type passif et de type antipassif pour un même verbe dans le dialecte souletin. L'observation des données permet de dégager les apports sémantique et énonciatif respectifs, au lieu de partir des formes diathétiques des langues à longue tradition grammaticale en les considérant comme prototypiques des parcours diathétiques.
Au plan de la dynamique de la langue, on a d'un côté une construction rare en discours, celle de type antipassif, mais naturelle dans la conscience linguistique des locuteurs et de l'autre une construction beaucoup plus fréquente en discours, celle de type passif, mais qui est ressentie comme moins naturelle. Le choix possible entre constructions passives et antipassives pour traduire un même événement amène à ne considérer cette forme de basque, de ce point de vue, comme ne relevant ni d'une « syntaxe accusative », ni d'une « syntaxe ergative ». En termes de « pivot » (Dixon), le dialecte étudié est peu marqué.
Au plan de la dynamique de la langue, on a d'un côté une construction rare en discours, celle de type antipassif, mais naturelle dans la conscience linguistique des locuteurs et de l'autre une construction beaucoup plus fréquente en discours, celle de type passif, mais qui est ressentie comme moins naturelle. Le choix possible entre constructions passives et antipassives pour traduire un même événement amène à ne considérer cette forme de basque, de ce point de vue, comme ne relevant ni d'une « syntaxe accusative », ni d'une « syntaxe ergative ». En termes de « pivot » (Dixon), le dialecte étudié est peu marqué.