LES SATIRES SOCIO-POLITIQUES DE SERLON DE BAYEUX CONTRE LES MOINES DE CAEN (An satira censes plus tela nocere vel enses) - Société des Historiens Médiévistes de l’Enseignement Supérieur Public
Chapitre D'ouvrage Année : 2024

Serlo of Bayeux's socio-political satires against the monks of Caen (An satira censes plus tela nocere vel enses ?)

LES SATIRES SOCIO-POLITIQUES DE SERLON DE BAYEUX CONTRE LES MOINES DE CAEN (An satira censes plus tela nocere vel enses)

Résumé

About ten poems are attributed to Serlo of Bayeux, composed between 1079-1082 and 1118. We study here the corpus of six poems in which Serlo complains of having been stripped of the Church land inherited from his father, praises Bishop Odo for protecting him and inveighs against a knight or Gilbert, abbot of Saint-Etienne of Caen, as well as the 'black' monks for their rapacity and gluttony. Varying the tone and the figures, drawing his models from the ancients or reactivating commonplaces in the service of an occasional speech, he weeps over the fate of the victims of which he is a part or exalts the glory of his protector, freed from a tyrannical power; but above all he caricatures, ridicules his enemies and uses the line against them with a rare violence. After identifying the powerful - torturer or protector - through the analysis of these six poems, we show how Serlo, claiming the omnipotence of satire, uses it as a rhetorical weapon of attack and defense, whose surest blows are undoubtedly those that are most are a laughing matter.
On attribue une dizaine de poèmes à Serlon de Bayeux, composés entre 1079-1082 et 1118. On étudie ici le corpus des six pièces dans lesquelles le poète se plaint d’avoir été dépouillé de la terre d’Église héritée de son père, loue l’évêque Odon qui l’a protégé et invective un chevalier ou Gilbert, abbé de Saint-Étienne de Caen, ainsi que les moines « noirs » pour leur rapacité et leur gloutonnerie. Variant le ton et les figures, puisant ses modèles chez les anciens ou réactivant des lieux communs au service d’un discours de circonstance, il pleure sur le sort des victimes dont il fait partie ou exalte la gloire de son protecteur, libéré d’un pouvoir tyrannique ; mais surtout il caricature, tourne ses ennemis en ridicule et manie contre eux le trait avec une rare violence. Après avoir identifié les puissants – tortionnaire ou protecteur – par l’analyse de ces six poèmes, on montre comment Serlon, revendiquant la toute puissance de la satire, en use comme d’une arme rhétorique d’attaque et de défense, dont les coups les plus sûrs sont sans doute ceux qui prêtent le plus à rire.
Fichier principal
Vignette du fichier
11_LucasAvenel.pdf (212.69 Ko) Télécharger le fichier
Origine Accord explicite pour ce dépôt

Dates et versions

hal-04816030 , version 1 (03-12-2024)

Licence

Identifiants

  • HAL Id : hal-04816030 , version 1

Citer

Marie-Agnès Lucas-Avenel. LES SATIRES SOCIO-POLITIQUES DE SERLON DE BAYEUX CONTRE LES MOINES DE CAEN (An satira censes plus tela nocere vel enses). Alban Gautier; Marie-Agnès Lucas-Avenel; Laurence Mathey-Maille. Poésie & politique dans les mondes nordiques et normands médiévaux (IX-XIIIe siècle), Presses universitaires de Caen, pp.195-212, 2024, Symposia, 978-2-38185-223-2. ⟨hal-04816030⟩
0 Consultations
0 Téléchargements

Partager

More