. Bi-«-deux-»-comme-en-basque and . Biki-est-identifié-au-basque, dans le nom de personne BIKIBELS qui serait le surnom «oeil noir » comme le surnom médiéval basque de 1258 beguy urdina est « l'oeil (gris) bleu ». BILBIL-en plusieurs noms de lieux ibères est en basque un redoublement de bil «réuni, arrondi » qu'on trouve en lexique et onomastique médiévales basques sous les formes 1072 (in more) bilibilea, 1178 biribila, moderne biribil « rond ». BIOS ibère est identifié au basque bihotz « coeur », comme il l'avait été déjà dans les inscriptions antiques d'Aquitaine. BISCARGI toponyme (voir ci-dessous III. Toponymie ibère et toponymie basque) contient d'évidence le mot basque commun bizkar « dos, croupe, sommet » très répandu en toponymie basque ancienne, Aquitaine

. Biurr-«, basque de même sens bihurr. La correspondance établie par S Pérez Orozco (« Sobre la posible interpretaciñn? » : voir la Notice bibliographique) entre ce terme, le numéral basque bi « deux », et le préfixe de berrogei « quarante » (littéralement « à nouveau vingt », préfixe qui semble sur le radical du qualifiant berri « nouveau ») est des plus incertaines, même au plan des radicaux primitifs bi-, birr-et berr-dont l'étymologie, si elle est faisable, reste à faire, BOLO (second élément dans URKABOLO) serait une forme ancienne ou une variante phonétique du basque buru « tête, sommet » toujours documenté sous cette dernière forme en basque, 1025.

. Ekarr-«-toit, un mot basque egar qui apparaît dialectalement dans quelques composés comme egarbe « avant-toit » (littéralement « bas de toit »), egarzola « fondations d'une maison » (littéralement « base de toit »), egargei « lattes du toit » (littéralement « matière pour le toit »). L'identification est cependant incertaine, parce que A propos des, Observaciones sobre los recientes hallazgos epigráficos paleovascos de Iruña-Veleia (Trespuentes-Villodas, Álava)" de L. Silgo Gauche

L. Après-un and . Débat, non encore résolu semble-t-il en tous points, sur l'authenticité d'un certain nombre d'inscriptions fragmentaires de basque (pour une part bilingues: basque et latin) trouvées sur l'ancien site d'Iruña-Veleia, datables de la dernière période antique ou des débuts du Haut Moyen Age (IVe- VIIe siècles), cette authenticité semble aujourd'hui reconnue. L. Silgo Gauche, spécialiste d'épigraphie ibérique antique, s'appuyant sur quelques travaux déjà publiés, consacre à 40 de ces "graffitis" un commentaire détaillé

N. 'étant-nullement-spécialisé-en-Épigraphie-antique, je me contente d'y poser quelques questions de lecture et d'interprétation ponctuelle, les citations étant reproduites ici sur une même ligne. N° 13401 Problèmes de graphie: je suppose que II est connu comme une représentation du E latin (n° 13411 EL), ce que j'ignorais. Plus loin se pose la question des sifflantes fricatives Z/S et affriquées (celles-ci normalement en basque ne sont jamais initiales: voir plus loin pour l

N. Peut-représenter-une-forme-incomplète-du and . Sinon-même-un-nominatif-comparable-au-moderne-nihaur-"-moimême, dont on pouvait penser que les formes en NEU-étaient des formes contractées. S'agit-il dans ce cas de formule "emphatique" comme dans la langue moderne, de style de langue réservé à certaines occasions, ou (citation aquitaine) de génitifs "normaux" d'un ancien NEU antérieur ou concomittant à NI ou NE (n° 13413) (comme ZEU à ZU), indépendamnent des réfections analogiques qui ont pu jouer sur ces personnels? AMET? Si le contexte est amoureux AMETS "rêve, songe" irait assez bien (T? suppose alors peut-être l'existence d'un digraphe TS pour l'affriquée), AMETZ (tausin) étant dans ce cas exclu. En revanche le basque ne fabrique aucun diminutif en -ET? A moins qu'il s'agisse d'un mot latin: le subjonctif AMET semble peu probable, sauf pour le contexte. N°13411. NEURE G? inspire logiquement GURASO (quoique ce soit bien tautologique!), mais à partir du simple G la conclusion est très incertaine. Le caractère incomplet de VERG est probable, mais ne peut-il y avoir, pp.55-13412

. La-variante-ou-forme-ancienne-ata-est-bien-Établie-et-pas-seulement-en-basque, Mais comment arrive-t-on à comprendre ZUTAN parUTAN (c'est la lecture de H. Iglesias), est-ce une abréviation par aillerus connue? Et le tardif *tselu (<caelu) n'aurait-il pas dû apparaître entier à cette époque comme plus tard (le souletin conserve le -L-)? L'infixe -TA-indiquerait selon le basque moderne un indéterminé, et le pluriel marqué par -E(TAN) que demande "in coelis", qui n'est pas formellement impliqué par le contexteZutan Jesus?"), Hors de la traduction du Pater que le contexte implique en effet, et si ZU existe bien à cette époque (voir plus loin ZURE) et pas seulement la forme ZEU, l'inessif ZUTAN "en vous" est très convenable pour une prière

D. Au, E. Nobis-dudans-ce-contexte-le, . Bedi, . Nahia, and . N°13369, Pater N°13368. A part ZURE, dont je ne vois toujours pas pourquoi il aurait une fricative initiale TZ-anormale en basque et reconstruite de toutes pièces, et qui a la forme "moderne" ou "ordinaire", et la répétition de DE NOS (à mon avis latin ou latinisant), il me semble que NAIA, intreprété comme (A)NAIA ("frère": voir plus loin), dans le contexte du "Pater", s'il pouvait être compris comme séparé de la forme verbale latinisante qui le précède, pourrait être pour

. Le-"-mario-nom and . Et-si-la-formule-est-complète,-ce-pourrait-Être-un-datif-de-dédicace-bilingue, Samuel à Marius, seigneur à (en) Veleia", ou bien "à Samuel (quelle déclinaison en latin?) Marius" etc. IAUN ne surprend pas dans un texte ancien, l'inessif VELEAN se retrouve dans d'autres fragments Le mot étant clairement basquisé par sa déclinaison (par ailleurs BEL-est un radical basque bien connu, notamment en toponymie), l'initiale V-(nom latin officiel) pourrait bien correspondre à un B-(voir plus haut) La voyelle -I-des autres formes toujours citées VELEIA (voir plus loin) a été semble-t-il omise par erreur graphique. N°13371: GEURE ATA ZUTAN GEURE avec le même problème de ZUTAN, et de même ZUTAN IZANA: mais ici ZUTAN (H)IZANA indiquerait mieux "zeruetan" parce qu'on retrouve la formule du Pater, mais ici avec un tutoiement (dans le Pater d'Oyhénart 1657) "qui es in coelis". Problème considérable, car alors li y aurait en même temps dans les fragments et le ZU/ZEU singulier (normalement en basque très ancien il devrait être pluriel) de ZURE et le HI "tu" correspondant au latin, et de plus une forme relative déterminée postposée de IZAN ("hizana") exactement comme en basque moderne! N°13393. Les noms de parenté accumulés ne laissent aucun doute Cette absence de voyelle initiale (qui peut justifier (A)NAIA, mais sans le contexte: voir plus haut) est-elle "hypocoristique", ou simplement "hypercorrective, A)RREBA, (O)SEBA (pourtant 989 déjà OZABA), (A)MONA (qui ne fait pas de doute non plus: 1034 EGO AMUNNA etc. avec fermeture vocalique devant nasale), p.57

N. Marcus, Marc compagon Dans ce contexte NEU (A)NAIA "moi frère" se comprend mieux. IE serait-il déjà "je" (EGO)? On aurait alors encore une forme latine altérée précédant le mot basque. Pour ILAR -O le prénom HILARIO (encore un datif latin en -O?) paraît bien loin. En revanche le contexte indique à mon sens clairement que LURA "la terre" et SUA "le feu" sont liés et explicables l'un par l'autre (deux des 4 éléments) En plus de l'abondance de l'article -A dans ces textes, dont l'ancienneté pour moi ne fait aucun doute, le mot LUR "terre" a eu probablement une vibrante finale douce (en toponymie médiévale LURO, élimination dans les composés "lupe, luberri, erregelu" etc.) comme UR "eau" et ZUR "bois" avec lesquels il fait une étonnante "trilogie

N. Leio-semble-en-effet-correspondre-À and L. , fenêtre" comme MAI à MAHI "table": dans ce cas le "mahain" moderne serait bien, comme je l'ai toujours pensé, un composé, et "mahi" la base, mais sa référence à "maie

E. Avec, M. Jan-"-boire-dont-la-répétition-assure-le-sens-et-aussi-celui-de, and S. I. , debout" (moderne ZUTI en impératif: "lève-toi") pose un problème d'écriture (S au lieu de Z ailleurs): le "feu" (foyer autour duquel on mange) irait mieux, et I quoique détaché et semble-t-il incertain, en donnerait la forme élative encore aujourd'hui dialectale et probablement ancienne -TI, avant l'extension analogique au partitif de -K. N°13394. Le lexique des couleurs: ZURI, VRDIN, GORY (on dit encore BURDIN-GORI "fer rouge, incandescent", sans compter les hésitations et changements bien connus dans la graphie et l'articulation des vibrantes) sont bien nets, probablement aussi AROS? (incomplet et même problème de vibrante) "rose" dont l'emprunt avec AR-(Cf. ERROMA) serait donc ancien et peut-être passé par une voie déjà romanisante, Mais BERDE, clair emprunt au castillan par ailleurs BER est "même, identique" et son dérivé BERDIN "égal, en tous points identique" (comme GORDIN "vert" sur GOR(R)-)

N. Ner, A. Mai?-me-semble-tout-À-fait-exclure-la-Ç-deneure, and . Laba, en serait la forme "correcte", et en rétablissant un ENTZUN après tout pas si éloigné, la céramique 13398 aurait une formule de déclaration amoureuseEntends mon coeur" avec un BETI "toujours" du même réseau sémantique. N°16362. NEU ELOSI "moi Elosi" pourrait donner un nom de personne, suivi de "frère de soeur" NEBA I? incompletErosi" est en effet bien improbable dans le contexte et à l'époque. N°16363. A l'extérieur INII suggère un "ene" suivi du même prénom "mon Elosi" qui se nomme avec "ma (la sienne ou celle du scripteur?) mère", s'il faut lire ensuite TA NEURE AMA "et ma mère". (J'ignore ce qu'est le "Phoos" grec) Pour la formule extérieure, MIRTO doit être un prénom (poème d'A. Chénierma mère est morte à Rome (voir plus haut pour l'absence de prothèse) chrétienne" n'implique pas de persécution, et remonter jusqu'au IIIe siècle de Dioclétien (ou même au IVe) me paraît risquémon père est mort cette nuit" complète en quelque sorte la précédente. On peut supposer que la vibrante finale du moderne GAUR (précisément "cette nuit" et pas seulement "aujourd'hui" comme on semble le croire) procède d'une forme différente, d'autant plus que dans les mêmes zones dialectales où GAUR est "cette nuit-ci, et puisque la formule amoureuse est clairement suggérée, ce serait plutôt une forme fautive ou bas-latine (XIIe siècle roman Myrto, la jeune Tarentine?"). OUSTAS est incompréhensible. N°15910. Si CISTIANA (voir n°13394 pour la finale ?ANA) peut être lu CRISTIANA, la phrase complète peutêtre anciennement "en ce jour"). N°15917. NEU basque ("'moi") pourrait avoir son équivalent bas-latin approximatif MI, 13398.

N. Si, N. Urt, and I. Reba, il est très surprenant de trouver déjà (même à époque plus tardive) la forme réduite orale (mais on la trouve parfois en poésie ancienne) TU pour DITU: III URTE TU "elle a 3 ans". Et encore davantage NEU (?) TU "moi je les ai" pour DITUT à quoi il manque le suffixe sujet -T "je": ou bien l'ergatif basque n'était pas en place à cette époque (au moins dans cette zone dialectale), ou bien et plus probablement il s'agit d'erreurs banales, courantes encore aujourd'hui, d'un débutant utilisant une langue non ergative dans l'apprentissage du basque. D'autres faits vont dans le même sens, ainsi l'absence des suffixes basques d'ergatif, Silgo Gauche observant que les textes en ibère (ergatif -KA) l'omettent aussi parfois. Le N° 15925 répète le même âge NEU XII UR? avec cette fois NEURE AM? "ma mère, p.59

N. Veleian, M. N. Lagun, L. Dans-cette-formule-bilingue-avec-nom-latin, O. Lagun, and . Oso, très, très bon (camarade) comme dans les dialectes régionaux aujourd'hui. On peut supposer que le N final commençait ou résumait un NEU "moi". N°15922. NEU I ORNE ESKON: si ESKON est bien pour "ezkon" (radical verbal: "marier") comme le fait supposer notamment l'emploi surprenant de K, presque inusité en latin comme l'observe L. Silgo Gauche, et supposant un nom de personne peu clair ou incomplet, soit le marié soit la mariée, on aurait une formule synthétisée sans conjugaison comme "moi I ORNE marier" ou "moi (me) marier (à) I ORNE" (il serait très aventureux de voir dans le I précédent le nom une sorte d'antéposition du suffixe -i de datif basque), le chiffre coordonné en latin "et XII" serait une allusion possible aux 12 apôtres. Mais la référence religieuse ne peut être que supposée dans une formule aussi sommaire et le chiffre est ailleurs pour l'âge, 15920.

N. Veleian, G. Bisi-na-je-vis, G. Veleianeu, L. Na, X. Urte et al., Malgré la discussion sur le sujet (GORI pourrait se rattacher au nom de la ville VELEIA), la logique voudrait que GORI soit, comme il le serait en basque moderne, un attribut de NEU "moi", le sens seul faisant un peu difficulté. GORI, outre le sens "rougi" dans l'expression "burdin-gori" signalée ci-dessus, est assez courant en langue moderne au sens de "abondant, fertile, dans l'aisance", ce qui donnerait à peu près la traduction que propose L. Silgo Gauche: "moi je vis heureux à Veleia". Le plus étonnant est la forme que prend le verbe de 1ère personne "je suis" NA, en basque moderne selon les dialectes NIZ ou NAIZ, formes issues logiquement d'un ancien *niza (de IZAN "être"): ou bien c'est une forme analogique de la 3e personne DA, ce qui serait très compréhensible pour un débutant en langue basque, ou bien c'est la réduction d'un NAIZ déjà constitué par analogie (NIZ dialectal depuis 1545 au moins peut se rattacher directement à un ancien *niza), soit il y a à la base de DA comme de ce NA (si ce n'est pas, par exemple, la réduction d'un NAGO "je reste, je vis") un ancien radical verbal comme "*(e)an" dont ces formes seraient le vestige. N°16365. Des deux phrases en colonnes sur les deux côtés d'une céramique, la premièreMoi laïc (soleil) je suis, N°16364. Ce fragment paraît être une phrase complète avec une surprise de taille avec une glose grecque après LAIKE qui a été compris comme pouvant être en alphabet latin HELIOS ("soleil": y aurait-il chez ce "laïc" le vestige de quelque culte "solaire" qui eut un grand succès dans les derniers temps antiques en particulier dans l'armée romaine?), p.60

N. Ata and A. A. Avec-la-ville-nommée-en-latin, Velei nouvelle (formule répétée au n° 14469), mais très jolie Mon père attrape le poisson En plus de BANA "mais" (forme navarrolabourdine actuelle mais probablement ancienne, ce qui supposerait que "baina" est une réfection), les problèmes posés au commentateur sont ici assez considérables pour ce qui est des emprunts tenus pour latins: POLIT(A) était en général considéré comme un emprunt au gascon "pulit" et ARRAPA (employé en radical verbal sans auxiliaire) ou ATRAPA au roman "attraper" (dérivé de "trappe"), ce qui infirmerait gravement l'ancienneté du texte. L'explication retenue est d'emprunts directs au latin: "polita" participe féminin de "polire" (littéralement "polie, élégante") qui laisse au texte un parfum de bilinguisme accusé, et "arrapa" rapporté à "rapere

N. Neu, . Ta, and . Gori, Le n° 14469 répète aussi, après VELEI NOVA, un VELEI GORI qui semble attribuer le qualifiant à la ville dont le nom ne porte pas le -A final: sorte d'invocation bilingueVelei neuve, Velei aisée N°15656. L'inscription très fragmentaire et de lecture difficile, datation proposée du Ve siècle, contient IAN ("manger") répété et ZUTA: comme il s'agit d'un dépôt funéraire, ce mot est interprété comme "ciel", ce qui paraît bien incompréhensible en basque, du moins sans un contexte phrastique qui ferait attendre plutôt un inessif Z(ER/EL)UTAN ou autre forme déclinée. Dans le segment Z(ERU)TA le suffixe nu -TA reste étranger à la déclinaison basque, sauf à imaginer l'omission d'une consonne ou syllabe finale. Il rappelle toutefois le suffixe locatif -ETA "lieu de", très productif en toponymie ancienne, mais bien difficile à appliquer à la notion de "ciel". Un autre sens serait simplement une forme déterminée de ZUT "debout, érigé" qui implique une interprétation toute différente de l'inscription