est-à-dire l'hypothèse selon laquelle la séquence 'dentale -vélaire' aurait été substituée par la séquence 'dentale -dentale'. Or, ce phénomène existe en basque En haut-navarrais méridional, dialecte archaïsant et aujourd'hui éteint, les formes allocutives masculines, c'està-dire dans la conjugaison tutoyante masculine, ont systématiquement substitué la marque k caractéristique par un t. Autrement dit, la forme ginduka, " nous [t'] étions " (la personne interpelée est un homme, ailleurs gindukan > ginduan C'est-à-dire qu'on a eu affaire à une séquence GinDuKa > GinDuTa, vraisemblablement par assimilation progressive du point d'articulation dans la séquence -D-K-> -D-T-. Par la suite, le système aurait été, par analogie, généralisé aux autres formes: nuta, " je, etc. Si l'on compare à présent ce fait de phonétique basque à notre hypothèse ibérique, on obtient l'équivalence qui suit: eusk. GinDuKa / ib. *Gu- DuaK-> eusk. GinDuTa / ib. *GuDuaT-. Si l'on admet que le basque et l'ibère ont indubitablement, d'après plusieurs auteurs, dont Joan Coromines, de nombreux points communs d'un point de vue phonético-phonologique (et morphologique) et que même dans certains cas les faits sont identiques, on pourra parfaitement admettre cette hypothèse puisque le fait envisagé pour l'ibère existe en basque ,
Cette hypothétique ?mais non invraisemblable? articulationA expliquerait alors la mécoupure 43 . [16] 42 GAVEL, 1921, p. 398, § 175. 43 On rencontre en effet en basque un phénomène semblable: dans la conversation courante handiak dira, " ils sont grands " devient communément handiati(r)a, c'est-à-dire handia ti(r)a et nik dakit, " moi, je le sais " > nitakit, à savoir ni takit, etc., c'est-à-dire que k + d > t. Un bascophone auquel on demanderait de transcrire nitakit en essayant de bien différencier les divers éléments de cette phrase et qui aurait tendance à écrire " comme il parle " , c'est-à-dire la plupart des bascophones encore de nos jours, Cet exemple basque ne correspond pas exactement au phénomène phonétique envisagé dans le cas de l'inscription ibérique. Mais il a uniquement pour objet de démontrer ceci ,
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