B. Léger-fixta-fixta-frista-frista, 149 Exemples : laka laka, lapa lapa et llapa llapa pour le bruit de l'action de boire, l'association de la fricative [f] et d'une liquide dans fliu flau ou friu frau pour un bruit léger ou firri firri "rapidement, furtivement". quantité, en versant sans compter", zanpa zanpa et zanba zanba "mouvement régulier avec bruit (marche)". 3.3.3. La nasalisation La nasalisation est peu utilisée pour construire des paires d'onomatopées rédupliquées de sens proche, au vu du corpus Elle semble renforcer l'intensité ou ajouter une note péjorative : tapa tapa, tipi tapa "bruit de pas régulier, marqué" et tanpa tanpa, tinpi tanpa "qui marche en faisant beaucoup de bruit, lourdement". 3.3.4. Le mode d'articulation Voici deux exemples où, pour un même lieu d'articulation, en variant le mode (sonorisation, nasalisation, occlusion ou pas), on obtient des formes avec une différence de sens ou une simple nuance. Ce sont des bilabiales [f] : bar bar "onom. du murmure, sans arrêt", far far "bruit continu, bouillonnement", mar mar "onom. du bougonnement, marmonnement", par par "bruit continu, bouillonnement"; pirrista parrasta "en une certaine quantité, irrégulièrement", birrista barrasta "brusquement, rapidement, avec bruit" et firrista farrasta "avec rapidité, bruit léger". 3.3.5. La contraction -La troncation On relève plusieurs paires dans lesquelles la contraction d'une syllabe à voyelle [i] semble renforcer, intensifier le contenu sémantique. Exemples : birrinba barranba et brinba branba "n'importe comment, à grands bruits", firrista farrasta "rapidité, bruit léger" et frista frista "rapidité, sans bruit". Un autre procédé est la suppression de la voyelle finale. Exemples : sista sasta, sisti sasta "coups sur coups, rapidement, en piquant" et sist sast "onom. de piqûre, picotement"; zirta zarta "rapidement, en claquant" et zirt zart "pif-paf". Il faudrait étudier s'il existe une différence de sens, ce qu'apportent la contraction ou la troncation. La nuance n'est peut-être pas bien nette. 3.3.6. Les groupes de consonnes ? Le nombre de syllabes Pierre Léon observe : "Les groupes consonantiques semblent renforcer les sèmes potentiels" 153 Ce procédé, emploi de l'affriquée, est largement utilisé, Même si on a considéré au chapitre 1 les consonnes affriquées comme un seul phonème, elles combinent deux consonnes isolables [t] plus une sulcale

L. Sonorité-est-rendue-par-la-voyelle-nasale-la-base, B. B. La-reprise-da-la-consonne-occlusive-traduit-nettement-le-mouvement, D. L. La-base-consonantique:-d, D. L. , J. G. et al., G qui s'appliquent à ce qui se balance Les bisyllabes banba banba, binba banba, binbi banba peuvent aussi s'appliquer à des cloches car ils évoquent des coups répétés pour des bruits légers, brefs, furtifs. La séparation avec la base F / FL / F.R donnée ci-après en 4.3. pour le mouvement rapide, léger est assez arbitraire : bruit léger et mouvement rapide sont liés. ? La base consonantique : jigu jigu, saka saka, sigu sigu, zigu zigu Cette base bisyllabique exprime les petits coups répétitifs, l'aller-retour régulier d'une scie. Les fricatives sonores du souletin, en initiale, s'y prêtent bienFL hafla hafla, hanbla hanbla, zafla zafla, zifla zafla, zifli zafla, Elle traduit les bruits en mangeant mais est applicable à d'autres champs notionnels. La combinaison consonne + latérale [l] matérialise le bruit de la nourriture dans la bouche. ? La base consonantique : kirrixka karraxka, kiska kaska, kiski kaska, kis kas, kixka kaxka, kix kax, kixki kaxka, kliski klaska, klixka klaxka, krai krai, kra kra, krak krak, krask krask, krixka kraxka, kurruska kurruska, kurruxka kurruxka Cette base est très riche en unités. La monosyllabe exprime le grignotement, le craquement léger et bref. Les bi-ou trisyllabes expriment des bruits plus importants, le bruit produit en croquant, le craquement, voire le vacarme. L'occlusive sourde [k] en initiale traduit le choc, le coup. kehü kehü [keh' keh'] matérialise parfaitement le bruit de la toux qui consiste en un coup de glotte et une expiration : [h] est une glottale et [k] une vélaire proche, toutes deux à forte expiration. ? La base consonantique : L.K / L.P laka laka, lapa lapa, llapa llapa Ici la notion exprimée est très restreinte : le bruit fait en buvant. La latérale [l] s'y prête. ? La base consonantique : MS.T masta masta, miasta miasta, miaxta miaxta, ñasta ñasta Ici aussi la notion exprimée est très restreinte : le bruit fait en mangeant. Une nasale labiale à l'iniale implique un mouvement des lèvres tout à fait approprié pour rendre le bruit produit en mangeant. Le jeu sur les palatales reproduit de plus les bruits produit par la langue en mangeant. ? La base consonantique : T.L tilin tilin, tilin tilun, tilin tulun, ttilin ttilin, ttulun ttulun, tulun tulun Cette base s'applique au son de cloches, de l'aiguë à la plus grave, Cette base est à rapprocher des bases xifli xafla Les entrées sont nombreuses pour exprimer le bruit fait dans l'eau en marchant, en frappant ou fait par l'eau elle-même. ? La base consonantique à finale : -R / -L bur bur, far far, kal kal, p.159

F. Diego-indique-la-série-proche and . Estudio?, 159 Fray Diego indique la série très proche bar, pp.250-250

. La-bilabiale-161 and . :. @bullet-la-base-consonantique, ttipi ttapa, ttoko ttoko, traka traka, trika traka, triki traka, trinka tranka, trinkala trankala, trinkala trunkala, truku truku, ttuku ttuku, tuku tuku, txuku txuku Cette base exprime la marche au pas ou au trot, rapide avec un bruit plus ou moins important selon l'onomatopée. Le rythme de la marche est binaire. Les onomatopées à base bisyllabique sont les plus appropriées à la traduire en sons. Cette richesse s'explique par le mode de vie disparu où les déplacements et les transports à pied ou à l'aide d'animaux étaient la règle. ? La base consonantique : Z.B / Z.P zanba zanba, zanga zanga, zanpa zanpa, zinba zanba, zinpa zanpa, zinpi zanpa, zunpa zunpa Cette base bisyllabique exprime des mouvements réguliers, deux syllabes, ou des mouvements brusques, bruyants. La sonore [z] associée à l'occlusive exprime cette dernière notion, ? La base consonantique : ZRT / Z.PR.T zirt zart, zipirta zaparta, zipirti zaparta Proche de la base précédente avec en initiale la sonore ñiku ñaka La base bisyllabique rend la notion de petits coups répétés

@. La-base-consonantique-À-finale:-r-Ñir-Ñir and . Ter, tter tter, ttir ttir, txer txer, txir txir, txur txur, tzur tzur La base est monosyllabique Elle exprime des notions comme en petite quantité, peu à peu, mais régulièrement. ? La base consonantique : ZR.T / Z.PR.T zipirta zaparta, zipirti zaparta, zirta zarta Cette base exprime le mouvement brusque, sans soin, l'action rapide et décidée, Elle est à rapprocher de Z.B / Z.P en 4.3. corpus basque souletin est donc, à sa place, une contribution à la recherche, à la confirmation de quelques universaux linguistiques. Le symbolisme phonétique, les universaux icono-phonétiques sont bien une réalité fondamentale des langues

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