1990-2020, 30 ans d’immigration brésilienne au Japon
Résumé
La modification de la loi sur l’immigration japonaise entrée en vigueur en 1990 présida à l’arrivée sur le territoire japonais de ceux que l’on appelle les immigrés « newcomers ». Parmi eux, les nikkeijin, ou descendants d’émigrés japonais des deuxième et troisième générations (et depuis 2018 de la quatrième génération), bénéficièrent d’un statut à part, autorisés à venir « résider à long terme » en raison de leur origine ethnique. En réaction à une crise économique sans précédent chez eux, ce sont les nikkeijin du Brésil qui affluèrent au Japon : alors qu’ils n’étaient que 56 000 en 1990, ils formaient en 2007 la troisième communauté étrangère (leur nombre dépassait les 300 000) et constituent encore aujourd’hui la cinquième communauté étrangère au Japon (un peu plus de 200 000 Brésiliens). Si pour beaucoup de Nippo-brésiliens le projet d’émigration au Japon était conçu au départ comme temporaire, nombre d’entre eux y sont restés et possèdent aujourd’hui une maison, des visas de résident permanent et des enfants qui doivent apprendre le portugais comme « seconde langue vivante ».
Nous proposons ici, à la lumière des nombreuses productions scientifiques sur le sujet ainsi que de nos propres observations sur le terrain, d’effectuer un bilan de ces 30 années de présence immigrée nippo-brésilienne sur le sol japonais en termes d’évolution sociologique des membres de cette « communauté » (âge, genre, occupation socio-professionnelle) mais aussi d’intégration à la société japonaise, notamment de la population nippo-brésilienne jeune, scolarisée ou non dans les établissements japonais.
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